La croissance économique se définit généralement comme étant l’augmentation stable et continue de la production de biens et services dans un pays. On la mesure notamment par le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB). Or, la croissance économique dépend d’un certain nombre de facteurs économiques et d’indicateurs qui peuvent varier d’un pays à l’autre.
Qu’est-ce que la croissance économique : les facteurs et les indicateurs économiques
Le PIB est considéré comme étant l’indicateur économique principal de la croissance économique. Cet indicateur comprend l’ensemble des valeurs ajoutées par tous les autres agents économiques. La valeur ajoutée est la différence entre la production réalisée et les consommations intermédiaires. Elle permet notamment de mesurer la richesse créée par les agents économiques. De fait, le PIB est la somme de toutes les valeurs ajoutées par l’ensemble les agents économiques à l’intérieur d’un pays donné. Il en ressort que de manière plus concrète que c’est la variation annuelle du PIB qui est appelée croissance économique.
Par ailleurs, la quantité ou le volume des facteurs de production déterminent la croissance économique. L’accumulation du capital est aussi un facteur important du processus de la croissance économique. De même, le facteur capital (capital physique ou capital technique) qui représente l’ensemble des ressources de production telles que les machines, l’outillage, les biens intermédiaires, les matières premières, etc. Globalement, le capital englobe le capital fixe ainsi que le capital circulant.
Sur le même registre, l’analyse des 30 glorieuses en France met en lumière le fait que le facteur du progrès technique est aussi à prendre en compte, et ce, comme source de gains de productivité. De fait, l’efficacité des facteurs de production (facteur travail, facteur du capital) permet la croissance économique. Actuellement, les économistes avancent que les nouvelles technologies de l’information et de la communication, ainsi que l’intelligence artificielle sont les leviers économiques du futur en termes de croissance économique.
La mesure de la croissance économique dépend de la productivité globale des facteurs économiques d’un pays donné. De fait, la comptabilité nationale d’un pays se fait sur la base du calcul de la somme des valeurs ajoutées et des sources de la croissance économique. Les pays développés le sont, car leur population active participe directement à l’augmentation soutenue du PIB ainsi qu’à la croissance potentielle des autres secteurs économiques.
Une croissance économique annuelle élevée dépend d’un taux de croissance élevé. Or, les niveaux de croissance ou les points de croissance d’un pays tels que l’industrie, le commerce extérieur, et les exportations sont les moteurs de la croissance économique qui influencent directement le revenu national brut et par extension le produit intérieur brut mondial.
Ce qui augmente la croissance des pays, c’est sa capacité de production soutenue sur une longue période. Lorsque le rythme de la croissance économique est progressif alors on peut dire qu’il connaît une forte croissance qui se percute directement sur la croissance par habitant et permet ainsi de mesurer le taux de croissance par courte période ou trimestres : premier trimestre, deuxième trimestre, troisième trimestre, et quatrième trimestre de chaque année.
Qu’est-ce que la croissance économique : les diverses théories
Selon les économistes, il y a lieu à distinguer entre deux formes de croissance économique :
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La croissance extensive : qui est corrélative à l’augmentation des quantités des facteurs de production,
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La croissance intensive : qui est relative à l’augmentation de la productivité du travail et/ou du capital.
De fait, il existe plusieurs théories de la croissance économique avancées par les économistes des diverses écoles :
Les théories classiques ont tendance au pessimisme. Des économistes comme Malthus et Mill avaient prétendu qu’à long terme l’économie va atteindre un état stationnaire est que par conséquent la croissance économique va ralentir, pour finalement atteindre le niveau zéro.
Les keynésiens, pour leur part, estiment que la demande joue un rôle crucial dans la croissance économique. Keynes, par exemple, a construit sa théorie que sur le court-terme sans prendre en compte le long-terme. Pour Keynes, l’Etat doit intervenir à court terme pour sauver l’économie du sous-emploi. Harrod et Domar, pour leur part, avancent que les autorités publiques ont un rôle à jouer dans la croissance à long terme à condition à ce qu’elle soit équilibrée.
Une chose est sûre, aujourd’hui, l’économie du marché, le libéralisme mondial encouragé par la mondialisation font qu’il existe plusieurs facteurs économiques déterminant de la croissance économique tels que le niveau de vie, le PIB par habitant, les ressources naturelles, l’activité économique, le revenu moyen des ménages, la richesse globale, etc.
En outre, la croissance économique a plus tendance à être calculée de manière plus globale et selon de nouveaux facteurs comme le développement humain, le volume des exportations et des importations, les consommations des ménages, etc. Certes le taux de croissance du PIB reste toujours un facteur principal, mais il n’est plus représentatif unique de la croissance économique. Car certains pays peuvent bien avoir un revenu national élevé sans que leur croissance annuelle ne soit au rendez-vous ou que la consommation des ménages augmente en parallèle. De même, l’augmentation de la production ou l’accroissement du pouvoir d’achat ne permettent plus de mesurer à eux seuls la croissance économique.
Par ailleurs, les sources de croissance ont connu une grande évolution. En effet, l’échange des biens et services ainsi que la libre circulation des biens et services a fait que de nouvelles sources de croissance économique ont vu le jour. En outre, les moteurs de croissance économique sont devenus plus virtuels comme les technologies d’information et de communication. Ce qui fait, qu’aujourd’hui, la progression économique dépend beaucoup plus du développement de la connaissance et des moyens de communication. Ce qui fait que la productivité globale ne se compte plus en biens, mais également en services immatériels. Or, une augmentation soutenue de la croissance implique nécessairement une progression soutenue des moyens de communication et de transport des biens et services à l’échelle mondiale. Ce qui permet, aujourd’hui, une estimation de la croissance économique par pays n’est autre que la croissance de l’économie mondiale. Plus que jamais, un modèle de croissance réussi dans un pays donné peut être adopté dans un autre qui présente les mêmes conditions.
Certes, le rythme de croissance est toujours relatif à la productivité globale, la richesse produite, le rythme de croissance de la population, etc. Mais il n’empêche que la croissance démographique reste toujours un facteur de décroissance économique pour beaucoup de pays dont la croissance de production n’est pas compatible.